Guillaume Le Borgne a soutenu en 2015 une thèse à l’université de Montpellier sur la sensibilité du consommateur au gaspillage alimentaire : conceptualisation, antécédents, et conséquences, dont voici le résumé.
Le gaspillage alimentaire occupe une place croissante dans l’actualité et l’agenda politique. Les travaux en marketing sur le gaspillage en foyer restent relativement peu nombreux, et n’appréhendent pas la façon dont le consommateur est sensible à la question du gaspillage. Nous proposons dans cette thèse une définition de la sensibilité du consommateur au gaspillage alimentaire, et validons une échelle de mesure de ce construit. Puis nous testons un modèle décrivant les relations entre la sensibilité au gaspillage alimentaire, ses antécédents, et les comportements ayant un lien avec le gaspillage en foyer. Les analyses quantitatives révèlent une sensibilité à deux dimensions : l’une portant sur l’individu et l’autre plus générale. La sensibilité individuelle a un effet (positif) plus marqué sur l’adoption de pratiques « anti-gaspillage » et (négatif) sur un comportement de gaspillage que la sensibilité dite « globale ». L’éducation reçue vis-à-vis du gâchis et la préoccupation pour le pouvoir d’achat sont, conformément à l’intuition,des antécédents de la sensibilité au gaspillage alimentaire. Enfin, nous déduisons de ces résultats des recommandations pour les pouvoirs publics, les consommateurs, et les managers, dans le cadre de l’objectif de réduire le gaspillage alimentaire.
https://ged.biu-montpellier.fr/florabium/jsp/nnt.jsp?nnt=2015MONTD041
Dernière modification le 16 février 2022 par Ludovic LAY