CASF, qui sommes nous ?
Le Centre d’Action Sociale et Familiale est une association au service des habitants, dotée d’espaces de rencontres qui répondent aux besoins de la population de Bischwiller et environs.
Résumé du projet :
Avec le changement climatique, la perspective d’une alimentation, non locale et non durable, n’est plus tenable. Malgré des messages, autour de l’urgence climatique, les changements de mode d’alimentation et de consommation, restent faible. La conduite du changement, est souvent liée aux compétences personnelles et psycho-sociales mises en œuvre. Mais ce changement n’a-t-il pas besoin d’une prise en charge plus holistique ?
Afin d’évaluer l’importance de l’accompagnement dans la conduite d’un changement, nous proposons de réaliser une étude, pour identifier les leviers qui permettraient de faire basculer une population dans une alimentation saine et durable. L’hypothèse que nous posons est la suivante : le changement d’un comportement social (alimentation) passe par un accompagnement (médiation) des citoyens. La mise en place d’une recherche participative, avec un sociologue du CNRS et des personnes résidant sur un QPV, permettra d’évaluer l’impact de cette médiation pour une transition alimentaire.
Hypothèse de l’étude et méthodologie :
Le présent projet, concerne la compréhension du potentiel changement de mode de consommation et d’alimentation des populations, en fonction des messages sanitaires, environnementaux ou économiques. De nombreuses études scientifiques récentes, avaient pour ambition d’évaluer l’impact de ces messages sur le changement de comportement dans leur mode d’alimentation. Les messages ayant pour objectifs de conscientiser les participants aux changements climatiques semblent moins efficaces que ceux ayant pour objectif de mettre l’accent sur la santé. Dans les deux cas, il est mis en avant que l’utilisation simultanée de ces messages diminue l’impact de ceux-ci. La méthodologie et les approches utilisées actuellement dans la recherche sur cette thématique, sont globalement les mêmes avec l’envoi de messages quotidiens ou hebdomadaires, avec un aspect moralisateur important et une évaluation sur des courtes durées, avec des questionnaires pour étudier l’impact de ces messages.
Notre approche est radicalement différente, avec une médiation moins agressive avec un message sous la forme d’un atelier collaboratif avec la production d’une réflexion collective grâce à des ateliers d’intelligences collectives (1 fois/mois), ainsi que des ateliers de mise en action pour faciliter la mise en place de ces réflexion (1 fois/mois), et sur une plus longue période (12 mois). De plus, nous souhaitons évaluer sur un modèle déclaratif classique (questionnaire), mais aussi sur une évaluation sous la forme de récit de vie (enregistrement audio des échanges durant les ateliers collaboratif et de mise en action), avec des interviews de participants par un sociologue pour évaluer le changement de comportement dans le mode d’alimentation. L’objectif du projet sera d’évaluer l’impact d’un accompagnement (médiation sous forme d’une co-recherche) sur le changement de mode de consommation et d’alimentation des participants. Cet objectif, répond aux besoins observés auprès de la population et des adhérents du CASF qui souhaite s’inscrire dans une démarche de changement, mais nécessite un soutien et de la motivation (action de médiation sous forme d’une co-recherche). Les hypothèses formulées sont les suivantes :
Est-ce qu’une activité d’accompagnement (médiation sous forme d’une co-recherche) favorise le changement de mode de consommation et d’alimentation des participants ? et si oui, quels sont les effets et quelle médiation a le plus d’impact (santé ou environnement et économie) ?
Recherches participatives :
Les initiatives sous-jacentes de ce projet concernent une réflexion sur la place et l’implication des citoyens dans la recherche, avec le développement d’un statut de citoyen-chercheur rémunéré pour permettre l’essor des sciences participatives ou sciences citoyennes. Ces questions d’implications des citoyens participants aux études scientifiques sont primordiales. D’une part, la reconnaissance des apports des participants avec la création d’un statut facilitera l’attrait des citoyens vers ces démarches participatives. De l’autre, une rémunération pour l’implication et la motivation sur le long terme semble indispensable pour structurer ce type de démarche. Dans le contexte de notre projet, ces initiatives d’implication tout au long du processus de recherche, permettront aux participants une « relations de respect mutuel et de confiance réciproque, entre scientifiques et amateurs…». Comme le rappel l’association ALLISS dans son livre blanc de 2017, le passage à l’expérimentation et à l’action est indispensable, avec la mise en place de dispositifs intermédiaire, capable de faciliter les interactions et de favoriser le dialogue entre les chercheurs institutionnels et les acteurs/participants. A long terme, l’implication des citoyens dans ces formes d’activités de recherche amplifieront la circulation des connaissances mais surtout renforceront la participation démocratique au sujet de l’énergie, à l’alimentation, en passant par les nouvelles technologies.
Dernière modification le 24 avril 2023 par Citoyens et Territoires
