Le 24 octobre 2024, le Réseau PARTAAGE a coanimé un webinaire avec le Réseau des Tiers-Lieux en Grand Est, explorant les initiatives nourricières dans les tiers-lieux de la région. Qui sont ils, que font ils de la fourche à la fourchette ?
Cet événement a réuni des intervenants engagés dans l’alimentation durable et qui animent des espaces d’échanges, de formation, ou de convivialité.
Des témoignages inspirants :
- Vincent Fortat de L’Arbre de Vie, une micro-ferme créative située à Liverdun, a partagé son expérience autour du maraîchage biologique et des activités pédagogiques. En tant que SCIC, l’Arbre de Vie est d’abord un espace de production (avec un CA de 20.000e en 2024) mais aussi un espace d’échange pour le public, les écoles et les entreprises, activité qu’il souhaite encore développer avec le soutien des acteurs locaux.
- Juliette Peres de Fab’lim, un laboratoire dédié aux territoires alimentaires méditerranéens, a présenté ses travaux de recherche et les outils développés pour soutenir les tiers-lieux nourriciers.
Elle a partagé ses ressources et notamment la plateforme en ligne “Nourriciers”, qui recense des informations, des outils et des retours d’expérience pour aider les acteurs à développer des projets nourriciers dans les tiers-lieux. Cette plateforme offre un soutien concret pour structurer et animer ces espaces. - Agnès Lepage-Champion du supermarché coopératif Graoucoop à Metz a mis en lumière les défis et réussites de cette structure participative en pleine expansion, qui n’a que récemment pris possession de ses locaux et qui se concentre pour le moment sur son activité de vente.
Le questionnement d’en faire aussi un « tiers-lieu » à part entière, accueillant du public n’est pas encore tranché, l’activité de vente étant la plus essentielle, mais aussi contrainte par les règles d’ERP auxquels il fait se conformer. - Clément Marie de la CUMA Centre Meuse a lui dû s’excuser du fait de la météo propice aux semis, mais Charles a brièvement décrit la Coopérative d’Utilisation de Matériel Agricole (CUMA) et son tiers-lieu axé sur la formation des coopérateurs, des jeunes de MFR mais aussi servant de lieu de réunions professionnelles.
Questions des participants :
Les échanges avec les participants ont mis en évidence plusieurs préoccupations :
- La forme juridique des initiatives : alors que le statut de Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC) prise par les deux structures offre certains avantages, il n’est – au final – pas toujours le plus adapté pour obtenir des subventions et faire vivre la dynamique collective. Conserver une forme associative pour animer le lieu semblait privilégié.
- Les étapes de création d’un tiers-lieu nourricier : Une question a été de savoir s’il est préférable de constituer d’abord un collectif ou de trouver un lieu pour lancer un projet nourricier. Cette interrogation reflète les divers chemins empruntés par les porteurs de projets dans leur quête d’impact local, les retours d’expériences notamment du projet du « Cerf à 3 pattes » dans la Marne, laissaient à penser que trouver un collectif motivé avec des besoins forts était essentiel.
Pour en savoir plus sur les actions des réseaux impliqués :
Le replay et le support :
Dernière modification le 28 octobre 2024 par Gabrielle LENOTRE
